M&Stress

Mindfulness peut être traduit par « pleine conscience ».

Il s’agit de techniques issues de pratiques méditatives bouddhistes, expurgées de toute connotation spirituelle ou religieuse.

Ces techniques ont été développées en milieu universitaire aux USA, notamment à  l’université du Massachusetts dans la clinique de réduction du stress, sur la base des travaux de Jon Kabatt Zinn.

C’est aussi une approche de groupe développée par Zindel Segal, John Teasdale et Mark Williams dans le cadre de la prévention de la rechute dépressive.

 A quoi ça sert ?

La  Mindfulness a pour but de permettre à tout un chacun de quitter à volonté son mode « pilote automatique » et agir en pleine conscience. La chose sera particulièrement utile dans la gestion du stress et sa réduction, ainsi que dans la prévention de la dépression ou de sa rechute.

Champs d’application de la  Mindfulness

Prévention de rechutes dépressives
Gestion du stress et de l’anxiété chronique
Insomnie
Gestion de l’impulsivité (accès de colère, agressivité, crises de boulimie)
Gestion de la douleur chronique
Gestion de la détresse face à la maladie chronique
Amélioration du perfectionnisme et de l’hyperactivité excessifs
Troubles de la sexualité

Contre-indications à  la  Mindfulness

Dépression en phase aiguë
Trouble bipolaire non stabilisé
Séquelles psychologiques d’abus physiques, émotionnels ou sexuels non traitées
Dissociations
Attaques de panique violentes récurrentes
Troubles psychotiques (hallucinations, délires)

 

Programme MBSR, Pleine Conscience pour la réduction du stress :

Le stress évoqué ici est le « mauvais » stress, qui a une action limitante ou invalidante.

Le stress est un ensemble de réactions physiologiques et psychologiques qui se manifestent lorsqu’une personne est soumise à un changement de situation.

C’est donc, plus simplement, une sensation que l’on éprouve lorsque l’on est confronté à une situation à laquelle on ne croit pas pouvoir faire face de manière adéquate.

Notre société est en accélération perpétuelle et nous tentons de suivre cette accélération, et les entreprises tentent de s’y adapter.

En termes d’évolution darwinienne, c’est un euphémisme que de dire que l’Humain ne suit pas cette accélération ! Faute de quoi, les mères de familles auraient 6 bras !!!

En langage courant, nous nommons cela « stress ». De manière un peu moins superficielle, on peut décrire les choses ainsi :

Cette accélération perpétuelle nous soumet à une activation continue du système nerveux sympathique (SNS) et de l’axe hypotalamo-hypophyso-surrénalien (AHHS) du système endocrinien. Or, même si cette « marmite » ne déborde pas, le fait de la laisser mijoter constamment est très malsain.

Les répercutions mentales de cette activation permanente du SNS/AHHS sont multiples :

·         Anxiété : l’amygdale est plus réactive et va créer de l’anxiété situationnelle mais aussi des souvenirs implicites qui vont entraîner une anxiété continuelle, indépendante de la situation.

·         Dépression : les fondements de l’humeur stable  (et joyeuse) sont sapés par un taux de noradrénaline en baisse, par un abaissement du taux de dopamine dû aux glucocorticoïdes

·         Mauvaise humeur : Le stress réduit la sérotonine, le neurotransmetteur le plus important du maintien de la bonne humeur. La baisse de la sérotonine entraîne un état cafardeux et diminue l’éveil.

Les effets physiologiques de cette activation permanente du SNS/AHHS sont désastreux, et les risques sanitaires suivants sont largement accrus :

·         Gastro-intestinaux : ulcères, colites, syndrome de l’intestin irritable, diarrhées, constipation.

·         Immunitaires : rhumes et grippes plus fréquents, cicatrisation plus longue des blessures, vulnérabilité accrue aux infections graves et attaques virales.

·         Cardio-vasculaires : durcissement des artères, crises cardiaques.

·         Endocriniens : diabète de type II, syndrome prémenstruel, troubles de l’érection et du désir.

Le stress est ainsi devenu un véritable fléau, tant en entreprise que dans la vie privée. Les deux exerçant évidement une influence mutuelle l’un sur l’autre.

Le stress résulte souvent d’un « circuit » infernal

Le programme MBSR (Mindfulness based stress reduction) de Jon Kabat Zinn, qui permet d’interrompre ce circuit infernal, est une méthode basée sur la centration, la conscience du moment présent et la conscience corporelle, créée à la clinique de réduction du stress de l’Univ du Massachussets, et  appliquée depuis la fin des 70’s aux USA auprès de milliers de patients.

Elle a donc pour but d’exercer une influence positive sur l’amélioration, voire l’élimination, des inconvénients et problèmes mentaux et physiques évoqués plus haut.